© Nick Cooper
Cela faisait des heures qu’ils erraient dans les rues de la grande ville. Jean ne voulait pas l’avouer mais il était complètement perdu. Il avait beau tourner la carte dans tous les sens d’un air entendu, il ne savait guère où ils se situaient exactement. D’un air sûr de lui, il s’engagea dans une petite rue typique. Le pas décidé, sa femme sur les talons Jean ne savait tout simplement pas où il allait.
« – C’est encore loin mon Jeannot? Parce que j’ai soif et j’ai mal aux pieds! »
Jean grommela une réponse incompréhensible. Marise tenait absolument àvisiter ce musée dont son amie Angèle l’avait bassinée des jours entiers. Et comme à son habitude, Jean avait cédé à la demande de sa femme adorée. Elle avait insisté pour prendre le GPS, il avait refusé, blessé dans sa fierté de mâle. « J’ai une boussole dans la tête » avait-il affirmé. C’est ainsi qu’ils cherchaient ce foutu musée depuis presque 45 minutes. Jean entendait sa femme se plaindre dans son dos.
« – On pourrait peut-être s’arrêter dans ce petit café pour boire un verre ? »
Jean hocha la tête et pénétra dans le tripot aux briques rouges. Le serveur les invita à s’installer en terrasse. Ils s’assirent, les jambes douloureuses. Jean faisait mine d’observer les alentours, en réalité, il cherchait tout simplement une plaque indiquant la rue dans laquelle ils se trouvaient. Ils commandèrent un café, qu’ils sirotèrent lentement. Marise lui prit la main, lui sourit. Ils observaient les gens passer, leur langue chantante, leur accent envoûtant. Jean et Marise jouèrent à inventer la vie des passants. Finalement, ils commandèrent une assiette de charcuterie et un autre café.
« – C’est mieux que le musée. » dit Marise en embrassant la main de son mari.
Ils se levèrent pour rentrer à l’hôtel. Jean fit mine de vouloir aller aux toilettes et demanda son chemin au gentil serveur qui Dieu merci parlait français. Lorsqu’ils s’engagèrent dans la rue Marise suggéra de revenir demain. Jean soupira…et dit oui.
BONNE ANNÉE À TOUS LES PARTICIPANTS DE CET ATELIER ET AUX LECTEURS DE PASSAGE!
Bonjour et bonne année
Le fonctionnement de la mémoire est toujours curieux ! J’aime beaucoup la tendresse qui transparaît dans ce couple
Cécile
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C’est ce que je voulais transmettre. Ouf! Objectif atteint!
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Comme Cécile je trouve qu’il y a beaucoup de tendresse chez ce couple de touristes ! Je comprends bien Marise, moi aussi, je préfère m’attabler à un café et inventer la vie des passants plutôt que de m’enfermer dans les musées 🙂 Bonne année à toi aussi !!
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Merci beaucoup!
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Ce Jean fut sauvé par le gong !
Terrible d’admettre la vérité…la perte de se repérer. Un texte avec une pointe d’humour que j’ai bien aimé.
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Merci.
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Maryse est d’une patience d’ange envers Jean… et vis versa ! Si c’est pas de l’amour tout ça, je ne m’y connais pas ! 😉
Merci pour la lecture fort sympathique, Amandine.
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Merci à toi d’être passé me lire.
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Y’a vraiment pas de honte à utiliser un GPS même pour un mec ! Il est un peu bourrin ce Jean (comme beaucoup de mecs du reste) …
Enfin, par mansuétude, tu l’as sorti de ce mauvais pas, bravo ! 🙂
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Oserai-je? Oui j’ose: pourquoi faut-il des millions de spermatozoïdes pour un seul ovule? Parce qu’on voit rarement un mâle demander son chemin!
Je confirme, d’expérience 😉
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Lol
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C’est beau, c’est simple, c’est plein d’une tendresse. La complicité de ce couple est craquante.
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Merci!
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Tendresse, patience, pointe d’humour : une douce histoire qui fait du bien. Merci pour cette agréable lecture 😉
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En fait ils me rappellent un peu mes parents…
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Ah ah, peinture réaliste et tendre du quotidien d’un « vieux » couple. Tout y est ! 😉
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Merci!
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Lecture agréable. Perso, c’est souvent moi qui tiens la carte quand on visite et monsieur qui se laisse guidé. C ‘est amusant de voir que Le musée qui était à l’origine une idée de Marise, qui a pourtant été « barbée » par son amie devient un but en soi pour Jean.
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J’aime beaucoup ce texte qui colle parfaitement avec la photo, car ces deux personnes ont l’air de bien s’entendre et de cotoyer comme il se peut, très bien vu ! Bonne Année à toi aussi !
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